La nuit qui s’affaisse.

 

Brume
Crédit : Céline Dutrey

Là, cette sueur qui sèche, à l’aube, qui s’échappe, quand tu cherches à savoir qui tu es. Il y a cet air débauché qui nous pousse, à l’aube, sur un vélo. Il y a ces étés nocturnes où la rue transpirait, par nous, de nous sentir arpenter ses murs, rouler sur elle, l’ignorer. La fenêtre était ouverte, en grand, et la rue était regardée, écoutée, le noir, ses soupirs fatigués, l’écho de ses voitures et de cette odeur de nuit qui l’habille, posée sur elle, endormie.

Tout reposait sur ça, ces fenêtres entr’ouvertes pour la fumée et la nuit qui se bat pour qu’on se souvienne d’elle, déshabillée, débraillée. Le jour qui l’ignore et tes doigts accrochés à un son qui s’envole, et la nuit qui avale ses oiseaux bruyants pour l’écouter. Des heures à retenir qui s’affaissaient doucement, des aubes en or terne, malades et jalouses, qu’on attend, qu’on espère, pour y croire encore un peu, à ça, à cette pulsation sourde qui répète des choses qu’on ne peut pas entendre, sous la pluie, dans la peau.

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