
C’est ce changement perméable, cette variation en non-stop qui permet de laisser les limons de notre vase mentale se déposer au fond de notre âme et qui nous permet de nous retrouver et de chercher qui nous sommes réellement. En imposant nos valises chaque soir dans un endroit différent, les seuls points de repère sont nos mains, nos pieds et nos affaires de base. Un retour à l’essentiel tour à tour déstabilisant, édifiant et quand nous sommes prêts, terriblement excitant. Le voyage permet de se calmer et de se découvrir, ou de se redécouvrir.
Quand les poussières soulevées par la vie ordinaire se retrouvent en couches, insignifiantes et inutiles, en brouillard concentré et dense, le dépaysage, l’air du voyage est débarrassé du superflu. L’être s’allège, et se libère.