
Ils n’aiment pas les femmes puissantes, la plupart.
Puissantes au sens de fortes. Dignes. Sauvages et farouches.
Des femmes qui courent après les loups.
Souvent, ils ne savent pas comment réagir. Comment les prendre, les comprendre. Ils font comme ils voient qu’on fait. Au dehors, les autres. Ils imitent.
Ils sont entre chien et loup.
Intrigués mais effrayés, par la créature débraillée qui ne correspond pas à ce qu’on voudrait qu’elle soit. Qui hurle quand il ne faudrait pas. Qui se débat, qui débat. Qui remet en question ce en quoi ils croient. Ce en quoi ils croyaient.
Mais parce qu’ils ont peur de se perdre, parce qu’ils ont peur que les autres croient qu’ils sont perdus, ils s’arrêtent au bord, tout au bord, là où les certitudes s’effritent, où le sol solide se désagrège.
Et elles qui s’élancent, inapprivoisables.