Touche-la bien.
Ne pose pas simplement ta main sur sa peau comme si ce simple contact pouvait suffire. Sois dans ta main. Sois ta main.
Pose ta main sur sa peau comme si tu remontais à la surface respirer. Pose ta main sur elle comme tu t’approches du feu pour te réchauffer. Caresse ses cheveux comme l’eau que tu bois quand tu es assoiffé, avec la même patience du désir qui se sait bientôt assouvi, la même passion, la même gratitude.
Touche ta femme avec présence.
Sois ta main qui survole son ventre, tu n’as plus de bouche, plus de hanches, plus de sexe. Tu es cinq doigts qui lévitent, qui effleurent, une paume tiède qui cherche de quoi être remplie. Sois l’index, artiste aventurier, pinceau d’un soir avec lequel tu redessines ses seins. Sois le majeur, avant-gardiste, charismatique gardien d’un galbe ou d’une gorge qui s’offre.
Sois dans la pulpe de tes doigts qui découvre des pays, des planètes, et ne relâche pas ton attention au risque de te perdre dans ta tête.
Sans ta présence, ton toucher est vide. Ta caresse est creuse. Il y a bien la chaleur de ta chair mais pas celle de ton âme. C’est ce qui fait la différence, pour faire palpiter le cœur de la peau.
Puis, si en suivant les vagues de l’âme, tu montes dans ta bouche, si tu es présent dans tes lèvres, dans ta langue, tes baisers seront plus ardents, ton imagination sera plus fertile.
Et quand, en répondant à l’appel tu seras présent dans ton sexe, l’étreinte sera d’une profondeur infinie.
N’aie pas peur, porte l’espace.
N’aie plus peur de mal faire. Tu es présent, intensément, et l’univers s’est arrêté. N’aie pas peur de ces mondes inconnus, émotifs, saugrenus ! N’aie pas peur des vents qui agitent ta couche, du tumulte des flots soudainement déchaînés, n’aie pas peur de l’orage, du feu, du naufrage.
Il y a ta présence et tu sais naviguer.
Elle veut juste savoir qu’elle est en sécurité.
Elle veut juste que tu portes un espace où elle puisse s’abandonner. Où elle sait que tu seras là, en ami, pour en protéger l’entrée.
N’aie pas peur de la voir se transformer entre tes bras. Permets-lui. Et quand elle s’ouvrira, accueille pleinement les trésors de son âme, reçois avec bienveillance toute la puissance du féminin, sans faillir. Reste connecté.
Ne fuis pas devant la liberté. Embrasse-la.
Les voiles sont levées, plus besoin de vent pour naviguer. C’est un voyage nouveau auquel elle t’invite. Si elle se sent en sécurité, complètement hors de danger, hors du jugement, hors de la pression des attentes, si elle se sent libre, ta femme devient ta liberté.
Il n’y a rien de plus beau qu’une âme qui crée. Et sous ta présence passionnée, ce sont vos deux âmes qui se révèlent.
Hey Claire
after reading you articles I thought it is time I give something back and I felt like writing. So here it goes straight from the Camino Santiago with a good bottle of wine:
Bonjour chéri,
quite a while since we had the pleasure
I hope you are doing well
you French spiritual girl
still spreading love and your smile for good measure!
I apologize this poem is a quick one
just wanted to write you and then have to run.
For you see although I have to translate the damn French parts
I enjoy your stories reaching many hearts.
So thanks thanks for sharing a part of you and give us more
there is at least one following your lore.
I guess if this rhyme was a rap song
I woud now write about bro’s and hoe’s
and police would ask me and get it all wrong
“why are you advertizing feminine heresy?”
I shout “what? No way man this is just peotry!
Can’t you see? Ain’t nothing to it
AYANNO MADE ME DO IT!”
Because, honey smetimes when life feels black as cole
I read your thoughts, smile and just want make love to your soul!
Baiser Matthis
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